Les phases arrêtées dans le football sont des séquences de jeu consécutives à une faute ou à une sortie du ballon de l’aire de jeu. Elles peuvent être offensives (c’est à dire en faveur de l’équipe, qui obtient une faute par exemple) ou défensives (contre l’équipe, qui a commis une faute ou qui a sorti le ballon du terrain).
Les phases arrêtées se présentent aux nombre de 5 :
- Les coups de pied de but aussi appelés « 6 mètres »
- Les touches
- Les coups-francs
- Les corners
- Les penalties
Les coups de pied de but
Ils interviennent lorsque l’équipe adverse sort le ballon derrière les cages que nous défendons. S’ils ne représentent pas une occasion de but, ils sont toutefois très utiles. En effet, cela permet au gardien de relancer proprement de manière courte sur un défenseur ou un milieu de terrain. Ou d’amener le ballon dans le camp adverse via un jeu long, en cherchant les attaquants. Les 6 mètres sont encore plus intéressants depuis que le gardien peut trouver un joueur dans sa surface. Cela favorise le jeu court, et un temps de conservation supplémentaire.
Les touches
Elles ont lieu lorsque l’adversaire sort le ballon au niveau de l’un des deux côtés du terrain, dans la largeur de celui-ci. La remise en jeu se fera à l’aide des deux mains. En général, ce sont les défenseurs latéraux de l’équipe qui l’effectuent. L’objectif de ces derniers est de trouver un coéquipier dans les pieds afin de repartir sur une phase de conservation du ballon ou alors, de chercher la déviation d’un partenaire (très souvent de la tête) dans le but d’essayer d’amener du danger dans le camp de l’équipe adverse, ou de progresser sur le terrain.
En général, les touches ne sont pas considérées comme des situations dangereuses. Le joueur qui effectue la remise en jeu est éloigné du but adverse, et il est difficile pour lui de l’amener proche de celui-ci comme la touche se fait à la main.
Cependant, dans le football moderne, nous voyons de plus en plus de joueurs jouer ces remises en jeu avec de longues touches envoyées dans la surface de réparation adverse. L’exemple le plus marquant que nous pouvons citer lors de ces dernières années est celui de Rory Delap. Ancien footballeur irlandais ayant évolué dans le championnat anglais, à Stoke City notamment, il était capable d’envoyer de très longs et de très puissants ballons proches de la cage adverse. D’ailleurs, il a plusieurs fois permis à son équipe de marquer ou de se montrer dangereux sur ces phases arrêtées grâce à la puissance qu’il était capable de déployer.
Les coups-francs
Remises en jeu qui s’effectuent au pied, lorsque l’un des joueurs de l’équipe a subi une faute de l’adversaire à n’importe quel endroit du terrain, sauf dans la surface de réparation adverse.
Ils peuvent être directs, c’est à dire que le tireur peut frapper directement au but s’il le souhaite. Ou ils peuvent être indirects, c’est à dire que le tireur a pour obligation de faire une passe sur le coup-franc, avant de pouvoir espérer marquer. Cela va dépendre de la nature de la faute subie par le joueur.
Les coups-francs sont très utiles et peuvent avoir 3 fonctionnalités, suivant leur position sur le terrain :
- Si le coup-franc est loin de la cage adverse, il permettra à l’équipe de repartir sur une phase de conservation en jouant court sur l’un de ses joueurs. Il est également une solution pour amener du danger dans le camp adverse en jouant long sur ses attaquants. Cela se fait notamment en fin de match, lorsque l’équipe est menée au score.
- S’il est proche de la cage adverse, mais très excentré, il permettra à l’équipe et à son tireur de mettre le ballon dans la surface adverse afin qu’un des joueurs de l’équipe puisse couper la trajectoire (en volée ou en demi-volée, avec le pied ou la tête) pour tromper la vigilance du gardien de l’équipe adverse.
- S’il est proche de la cage adverse, dans l’axe du terrain ou légèrement excentré, alors le joueur pourra tenter de le convertir directement pour marquer un but pour son équipe.
Que cela soit dans ce cas, ou celui cité juste précédemment, le coup-franc est une réelle action de but pour une équipe. Il n’est donc absolument pas à négliger, notamment lors des séances d’entraînement !
Les corners
Ils sont provoqués lorsque l’équipe adverse sort le ballon derrière sa propre cage. Ils sont effectués, au pied, dans l’un des deux coins du terrain (suivant de quel côté du but est sorti le ballon), et permettent à l’équipe d’ajuster un centre dans la surface adverse, sans être confronté à une crise de temps (c’est à dire qu’elle n’a aucune pression de l’adversaire, et qu’elle a tout le temps pour jouer). De ce fait, c’est une réelle chance d’adresser un ballon de qualité à un partenaire pour que ce-dernier puisse concrétiser l’occasion de but (en volée ou en demi-volée, avec le pied ou la tête).
Les corners peuvent également servir à gagner du temps en fin de match. En effet, l’équipe peut décider de jouer à deux, et de conserver le ballon dans le coin du terrain. Il est très difficile pour l’équipe en phase défensive de récupérer le ballon car cette zone possède très peu d’espace pour pouvoir intervenir.
Il est également possible de jouer à deux avant de ne pourquoi pas mettre le ballon dans la surface.
Que cela soit sur les touches, les coups-francs ou les corners, il existe une multitude de combinaisons et de stratégies possibles pour surprendre son adversaire.
Les penalties
Tirs aux but qui s’effectuent à 11 mètres de la cage adverse, lorsqu’un joueur de l’équipe a subi une faute dans la surface de réparation adverse, ou qu’une main volontaire a été commise.
C’est la plus dangereuse et la plus intéressante des phases arrêtées. Très souvent, cela se traduit par un but.
Tout comme les autres phases arrêtées, il faut cependant bien travailler cette technique aux entraînements afin de mettre toutes les chances de son côté pour réussir cette épreuve.
Conclusion
Les phases arrêtées sont des éléments essentiels dans le football, qui permettent très souvent de faire la différence, notamment en phase offensive. Au niveau professionnel environ 1 but sur 3 est marqué suite à un coup de pied arrêté ! C’est pour cela qu’il est primordial de tous les travailler aux entraînements, et de mettre en place des stratégies pour surprendre l’adversaire, que cela soit quand elles sont pour OU contre nous. Elles sont parfois trop négligées, alors qu’elles permettraient bien souvent à des équipes de changer le résultat d’un match si elles étaient davantage considérées.