Améliorer son pied faible au football est un élément indispensable à la réussite d’un joueur. Cela est d’autant plus vrai lorsque le niveau de compétition s’élève. Un joueur doté des deux pieds aura la possibilité de jouer des deux côtés du terrain. Il sera plus polyvalent ! Même si en général, un joueur se sent toujours plus à l’aise d’un côté que de l’autre. Cela permettra aussi de gagner du temps en n’étant pas obligé de revenir sur son pied fort lorsqu’il est confronté à une crise temporelle et/ou spatiale (c’est à dire lorsque l’adversaire le prive de temps, avec un pressing ou un cadrage porteur par exemple, et réduit les espaces ce qui lui offre moins de possibilités de jeu).

De plus, cela peut être une véritable arme supplémentaire pour frapper les coups de pieds arrêtés. Notamment les corners et les coups-francs. Nous pouvons citer l’exemple récent d’un joueur qui était capable de tirer les corners et les coups-francs des deux pieds, avec beaucoup de qualité, offrant une multitudes de possibilités pour son entraîneur. Jaroslav Plasil, ancien joueur international tchèque passé par l’AS Monaco ou encore les Girondins de Bordeaux, était en mesure de frapper les coups de pieds arrêtés du pied droit ou du pied gauche, avec une qualité similaire.

Améliorer son pied faible au football est donc primordial et ce, dès le plus jeune âge. C’est à ce moment là que la progression est la plus importante !

Nous allons donc voir comment faire pour améliorer son pied faible. Et ainsi, être en mesure de passer, de contrôler, de frapper le ballon, avec autant d’aisance que son pied fort.

Le travail analytique pour améliorer son pied faible au football

Le travail analytique représente les séquences de travail réalisées aux entraînements sans adversaire. Il s’agit de « décontextualiser », pour mettre les joueurs dans les meilleures conditions possibles pour s’améliorer techniquement. En effet, il sera bien plus difficile pour un joueur d’apprendre à utiliser son pied faible dans un match, où les adversaires ne lui laisseront pas ou peu de temps. Par contre, travailler son pied faible en répétant énormément de fois le même geste, le geste juste, sans opposition, permettra de constater une réelle amélioration. Par exemple, si le joueur souhaite travailler la passe courte et le contrôle de son pied faible. Il suffit de prendre un ballon, de se mettre par deux, et de répéter beaucoup de fois ces gestes techniques. Le coach doit être présent pour effectuer des correctifs si besoin. Notamment au niveau de la surface de contact à utiliser, les postures à respecter, etc.


Nous pouvons t’assurer que, si tu répètes une centaine de fois le bon geste de ton pied faible, tu progresseras très rapidement. Cependant, il ne suffit pas de répéter beaucoup de fois un geste technique sur une séance. Non, c’est un travail à renforcer et à répéter régulièrement. Sinon, tous tes efforts seront presque inutiles. Lorsque tu arrives en avance lors des entraînements, n’hésite pas à prendre un ballon. Tu peux te mettre avec un partenaire, et bosser ton pied faible avec des gestes techniques simples (passes courtes, contrôles).

Travailler son pied faible au football en contextualisant les apprentissages


Une fois un ou plusieurs gestes techniques assimilés de par les nombreuses répétitions effectuées lors d’un travail analytique, il est indispensable de remettre les joueurs dans le contexte qu’ils vont retrouver le week-end : le match. En effet, savoir faire une passe de son pied faible sans opposition et savoir faire une passe de son pied faible avec une opposition, ce n’est pas du tout la même chose ! En match, tu bénéficieras de beaucoup moins de temps et d’espace de par la présence de tes adversaires. Cela te fera agir différemment, puisque tu n’auras pas toujours le temps nécessaire pour réaliser ton geste technique. Il faudra donc t’adapter à cela.
Pour cela, il suffit de mettre en place des situations ou des jeux aux entraînements, pour instaurer de l’opposition. Et où nous allons également retrouver les gestes techniques vus précédemment durant le travail analytique.
Ainsi, le joueur qui aura assimilé les bases des gestes techniques à réaliser de son pied faible, pourra se confronter à la réalité du match. Et ainsi, adapter ses comportements (jouer plus vite, orientation du corps pour optimiser la réussite d’une passe ou d’un contrôle, etc).

Le jonglage

Savoir faire 50-100 jongles de son pied faible, c’est un bon début. Mais cela ne signifie pas que nous saurons correctement réaliser un jeu long ou encore une frappe de celui-ci. Mais cela est un élément qui atteste de la maîtrise technique que nous avons avec le ballon. Il est toujours conseillé, notamment chez les plus jeunes, de commencer à travailler son pied faible avec du jonglage.
Essayez d’avoir une cheville qui soit la plus « gainée », la plus dure possible. En effet, c’est ce que l’on va rechercher lors de la réalisation de la plupart des gestes techniques comme la passe courte intérieur du pied, le jeu long du cou de pied, le contrôle non-orienté, la volée, etc.
Des jongles avec une cheville gainée verront le ballon tourner le moins possible. Il restera presque toujours droit. A l’inverse, des jongles avec une cheville non gainée, c’est à dire relâchée, provoqueront une importante rotation du ballon.

La proprioception

La proprioception est la faculté pour un sportif de savoir où sont situées les différentes parties de son corps, notamment du train inférieur, sans avoir besoin de les regarder. Travailler la proprioception de la cheville de son pied faible permet de rendre celle-ci beaucoup plus gainée et beaucoup plus stable, et donc de préparer celle-ci à réaliser la plupart des gestes techniques que nous allons retrouver dans le football.
Le travail de proprioception peut se faire avec du matériel (échelle de psychomotricité, cerceaux, bosus, coussins d’équilibre, etc) mais également sans au moyen d’exercices très simples. Par exemple, fermer les yeux, lever le pied fort et restez en équilibre sur la jambe opposée. Avec le déséquilibre créé de par le manque de la vision et du pied fort , la cheville du pied faible va devoir se gainer et trouver une stabilité pour assurer le retour de l’équilibre.
Pour travailler la proprioception, il est donc obligatoire d’instaurer du déséquilibre.

Pour en savoir plus sur la proprioception, et également sur la psychomotricité, retrouve notre article qui y est dédié : https://tkfoottraining.com/2020/11/26/la-psychomotricite-et-la-proprioception-dans-le-football/.

Le travail contre un mur

Le mur est un excellent moyen de travailler son pied faible, en répétant un maximum de fois les gestes techniques. Et tout cela, sans partenaire. Avec lui, tu peux essentiellement travailler la passe courte, le contrôle et l’amorti. L’avantage du mur est que tu peux juger la qualité de ton travail assez facilement. Généralement, si ta passe est réussie, le ballon reviendra correctement vers toi. Et tu pourras enchaîner avec un contrôle, un amorti ou une passe en une touche de balle. Sinon, le ballon risque de ne pas revenir, ou en tout cas, pas de la manière souhaitée.

Conclusion

Il existe plusieurs moyens d’améliorer son pied faible au football. Cela peut se faire à l’entraînement, contre un mur, en répétant énormément de fois les gestes justes sans opposition, avant de contextualiser les apprentissages. Le jonglage et la proprioception sont aussi de bonnes méthodes pour travailler le gainage, la stabilité et le renforcement de sa cheville.

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