Dans le football, il est important de distinguer la vitesse maximale de la vitesse avec ballon. La vitesse maximale peut être définie comme la faculté que possède une personne à se déplacer d’un point A à un point B, le plus rapidement possible, par rapport à ses capacités physiques.

La vitesse avec ballon consiste elle pour le joueur, à se déplacer le plus rapidement possible en conduite de balle. Le facteur technique rentre donc ici en ligne de compte. Il est important de savoir qu’aucun joueur ne peut atteindre sa vitesse maximale avec un ballon. Donc si vous souhaitez travailler votre vitesse maximale, il est inutile de travailler avec le ballon.

La vitesse avec ballon

Nous allons désormais nous intéresser plus précisément à ces deux types de vitesse. Commençons par la vitesse avec ballon. Nous allons expliquer comment faire pour se déplacer le plus rapidement possible balle au pied :

  1. Travailler techniquement son toucher de balle : Une conduite de balle se fait généralement de l’extérieur ou de l’intérieur du pied. Si nous souhaitons aller le plus vite possible, une conduite de l’extérieur du pied sera à privilégier. Le ballon doit toujours être proche du pied (à plus ou moins un mètre). En effet, certains joueurs ont tendance à pousser le ballon avant de courir le plus rapidement possible derrière. Cela peut parfois marcher, mais nous ne sommes plus ici dans une conduite de balle. Il faut toujours essayer de garder le ballon le plus proche possible de son pied afin d’être en mesure de changer plus facilement de direction si un adversaire surgit pour essayer de récupérer le ballon. C’est ce que fait très bien Lionel Messi, joueur du FC Barcelone. Considéré comme l’un des meilleurs joueurs du monde, il est très difficile de lui prendre le ballon. En effet, sa conduite de balle est quasiment toujours parfaite, avec le ballon qui lui colle au pied. De plus, son petit gabarit joue en sa faveur. Il possède un centre de gravité bas, avec de petits appuis, ce qui favorise pour lui les changements de directions.
    Aussi, il est très important d’être capable de conduire le ballon de son pied fort et de son pied faible. En effet, cela permettra au joueur de gagner du temps et d’avoir plus de possibilités en amenant le ballon où il le souhaite.
  2. Développer ses qualités de vitesse et d’explosivité : Cela est essentiel pour être en mesure de changer de rythme sur ses conduites de balle, et ainsi de faire des différences, notamment en « cassant » les lignes adverses.

La vitesse maximale

Maintenant que nous avons évoqués la vitesse avec ballon, nous allons aborder l’importance de la vitesse maximale dans le football, ainsi que ses caractéristiques. Tout d’abord, il faut savoir que tout individu dispose de trois filières énergétiques au sein de son corps qui vont lui permettre de réaliser différents efforts. Voici ces 3 filières :

  1. Aérobie, qui intervient dans des efforts longs et peu intenses (footing par exemple).
  2. Anaérobie lactique est sollicitée dans des efforts moyennement longs et intenses (250 mètres).
  3. Anaérobie alactique, qui intervient dans des efforts très courts et très intenses (100 mètres, sprints, etc).

Lorsque l’on va travailler sa vitesse maximale, c’est donc la filière anaérobie alactique qui va principalement être sollicitée. 

La vitesse maximale est une caractéristique très recherchée par les entraîneurs chez les joueurs. C’est elle qui va permettre de faire de nombreuses différences, et ce à plusieurs postes. En effet, les postes de latéral, milieu de couloir, ailier et attaquants (selon les profils de joueurs recherchés), demandent très souvent une importante pointe de vitesse, pour réussir à faire la différence, notamment offensivement.

Les principes fondamentaux de la vitesse maximale

Pour bien travailler sa vitesse maximale dans le football, il existe quelques principes fondamentaux à respecter. Cela est nécessaire pour effectuer un travail de qualité :

  • Respecter impérativement les temps de récupération : Lorsque nous réalisons un exercice de vitesse (effort de quelques secondes seulement), nous puisons dans nos stocks de phosphocréatine, qui mettent un certain temps avant de se régénérer. C’est pour cela qu’il est conseillé, dans le meilleur des cas, d’avoir un temps de récupération 20 fois supérieur (voir 25 fois supérieur) au temps de travail. Par exemple, si nous effectuons un effort de 5 secondes. Il faudra attendre une minute et 40 secondes avant de pouvoir effectuer une seconde répétition, à intensité maximale. Si nous bossons de la vitesse maximale à une intensité non maximale, alors nous ne sommes plus dans un travail de vitesse max, et le travail perd tout son intérêt. Toutefois, l’avantage de la phosphocréatine est que, malgré le fait qu’on en possède de très faibles réserves dans notre corps, ce stock se régénère relativement vite. En effet, au bout d’une vingtaine de secondes seulement, 50 % de ce stock serait renouvelé. Il faudrait environ une minute et 30 secondes pour restaurer 75 % de celui-ci. Et plus de 5 minutes pour refaire pratiquement 100 % de ses réserves de phosphocréatine.
    De plus, le fait de respecter ces temps de récupération permet aussi à l’athlète de se ressourcer mentalement. En effet, le sprint est un effort sollicitant nerveusement. Cela lui permettra de répéter ce type d’efforts avec une implication optimale, indispensable à la bonne réalisation de ce travail.

La clé de la réussite : l’intensité

  • L’intensité de travail : Nous avons déjà évoqués ce point un peu plus haut. Mais, nous allons rappeler que, pour perfectionner la filière anaérobie alactique (filière de travail principalement sollicitée lors d’efforts très courts et très intenses types sprints), il faut que le footballeur travaille à une intensité maximale. Pour cela, il doit être dans l’idéal, au maximum de ses capacités physiques avant chaque répétition. Sinon, il doit au minimum être très proche de celles-ci.

  • Les distances : Dans le football, la distance de course la plus perfectible pour les joueurs est 10 mètres. Certes, dans un match, il peut arriver qu’un footballeur fasse des courses de 20-25 mètres, voir plus. Mais la marge de progression du joueur est moins importante sur ces distances.
    Par conséquent, lors des entraînements, le plus intéressant est de bosser sur des distances comprises entre 5 et 15 mètres maximum. Ce sont les distances de courses que l’on va généralement beaucoup retrouver en match. Et il est plus facile de s’améliorer sur ces distances de courses.

En conclusion, la vitesse maximale et la vitesse avec ballon sont deux concepts différents. Mais elles sont toutes les deux très importantes dans le football. La vitesse avec ballon requiert des qualités physiques et techniques, tandis que la vitesse maximale exige de respecter certains principes fondamentaux afin d’être optimisée.

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